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Lettres à Ovide | AYMEN MBARKI et invités


29 Mai 2021 - 17 Juillet 2021 | Club House Gammarth


Pour sa première exposition personnelle intitulée «Lettres à Ovide»,  Aymen Mbarki, l'artiste autodidacte, se livre à dresser, de la manière la plus spontanée qui soit, le portrait de son parcours de dessinateur libre de geste et saturé d'impression et de symbolique nervurées.

     Puisant dans un imaginaire truffé d'intérêt pour la mythologie gréco-romaine, l'artiste distille ce qui s'en dégage comme iconographies complexes pour donner sa version de l'essentiel moyennant une ligne de dessin franchement justifiée. Son action est d’une rectitude telle que la suffisance du noir sur blanc se tient comme une entité plastique immuable. Elle renvoie naturellement à ce qui s'apparenterait à de la signature d'une œuvre qui se démarque aussi bien par son esthétique que par ce qu’elle représente et/ou incarne.

     Dans cette exposition, Aymen Mbarki, met à flot l'envergure d’une épuration plastique propre à lui. Il renvoie à la continuité enchantée d'un mode opératoire fondamental dont la densité se révèle par contemplation. Ses dessins, démunis de fioritures, sont ramenés esthétiquement à leur aspect parfois troublant de simplicité. C'est, en effet, baignant dans un fouillis de mémoires existentielles, que se défile l’œuvre de Aymen Mbarki, délestée, lévitant vers un absolu qu'il ne cesse d'imager à travers la représentation de créatures nées de son imaginaire.

     L’artiste délivre, en outre, son acception de l’expérimentation plastique, toujours trempée dans une sorte de spiritualité artistique, faisant des variations et déviations poïétiques un élargissement de son étendue, sans morcellement ni rupture avoués.

     Son penchant vers la représentation de l'humain, dans sa bestialité et sa providence les plus poétiques, reste par ailleurs le conduit inaltéré de sa création.

     A «Lettres à Ovide», Aymen Mbarki se fait un honneur d'inviter deux artistes actifs actuellement en Tunisie. Le premier est Oussema Troudi qui, dans la continuité d’une démarche artistique personnelle en cours, s'offre à la possibilité de construire avec ce qui s'effrite, aussi bien des causes que des moyens, insinuant délicatement et précisément que le sens en art est gestuel et que le geste en lui-même est une moralité à saisir et à préserver.

     Oussema Troudi donne à chaque coup de crayon une plénitude semblable à celle dont on couronne une œuvre achevée, réalisant la fadaise de cette dernière comparée aux laps, de recul, de repos et d'hésitation, pris en vue et collectés pour en signifier son réalisme à un travail continu.

     Aymen  Mbarki invite également la jeune photographe académicienne Amira Lamti, qui s'offre au plaisir de l’expérimentation sur fond de construction plastique nourrie de connaissances et de réflexions en la matière.

     Amira Lamti, éprise par la capture des «espace-temps », fabrique par elle-même sa matière à composition et à narration. Sa devise, en termes de création artistique, se décalant de la trouvaille, elle prend le plaisir d'insinuer à coups de superposition, de découpage, de tempérance, eic., un récit imagé, pensé dans l'optique d'assimiler l'art de la photographie numérique non par sa performance technique mais plutôt par son élasticité poétique et sa prédisposition au renouvellement.

     «Lettres à Ovide» s'annonce comme une invitation à saisir l'œuvre de trois artistes portés par l'incantation concrète de l’expérimentation plastique. Le visiteur sera en mesure d'y déceler une affinité substantielle réunissant différents abords conceptuels pour le compte de sérénades renouvelables.

- Asma Ghiloufi



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Oeuvres


  • Aymen Mbarki



  • Oussema Troudi



  • Amira Lamti